e 5 septembre se tient la journée des droits des femmes autochtones. Créée en souvenir de Bartolina Sisa, une femme autochtone bolivienne qui s’est battue contre les colonisateurs espagnols au 16eme siècle, cette journée rend hommage au rôle prépondérant que jouent les femmes dans la construction et la préservation de leur culture et des sociétés auxquelles elles appartiennent [1].
C’est également l’occasion de souligner que beaucoup de femmes autochtones subissent au quotidien des violences et du racisme du fait de leur appartenance à un peuple autochtone, mais aussi de leur condition de femmes, de leur pauvreté et du fait qu’elles vivent en milieu rural [2].
D’après José Martínez Cobo, mandaté en 1971 par le Conseil économique et social de l’ONU pour réaliser une étude sur les discriminations vécues par les peuples autochtones, […] sont des populations autochtones, les personnes « liées par une continuité historique avec les sociétés antérieures à l’invasion et avec les sociétés précoloniales qui se sont développées sur leurs territoires [qui] s’estiment distinctes des autres segments de la société qui dominent à présent sur leurs territoires ou parties de ces territoires… » [3].
Les peuples autochtones ont été victimes de génocide sur tous les territoires où ils ont été en contact avec des colons européens, mais aussi de génocide culturel par le biais de politiques d’assimilation forcée en Australie, au Canada, aux États-Unis, entre autres pays. Des centaines de milliers d’enfants ont été retirés de force à leur famille pour être placés dans des pensionnats (jusqu’en 1996 au Canada [4]) où les maladies, la malnutrition, les maltraitances ont fait des ravages. Après la fermeture des pensionnats, des politiques d’adoption d’enfants autochtones par des familles blanches ont vu le jour, toujours dans le but d’éradiquer les cultures autochtones. En Australie, on parle de « Générations Volées » (Stolen Generations) [5].
Les populations autochtones, qui vivent plus fréquemment dans la pauvreté, figurent encore aujourd’hui parmi les populations les plus vulnérables sur les territoires où elles vivent. Ainsi, au Canada, les enfants autochtones ne représentent que 7,7% de la population infantile, mais 52,2% des enfants placés en familles d’accueil [6]. En Australie, entre 2008 et 2016, le nombre d’enfants aborigènes retirés à leur famille a doublé [7].
Les populations autochtones ont également été la cible du retrait ou du vol de leur enfant pour l’adoption internationale, comme c’est le cas du peuple mapuche au Chili, où il était facile de manipuler des jeunes femmes pauvres et issues de milieux ruraux qui, pour certaines, ne parlaient pas espagnol ou étaient illettrées [8].
Nous rendons hommage à toutes celles qui se sont battues et se battent encore pour que survivent leur culture, leur langue, leurs traditions, et à toutes celles et ceux qui se battent pour les retrouver et les réintégrer à leur identité.
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Linou